Analyse(s) :
Parce qu'Hoctez est souvent intervenu sur des angles de murs dans les terrains vagues parisiens, Lek, Sowat et Hugo Vitrani lui ont proposé cet angle de mur, sur lequel Lek était intervenu au rouleau et la peinture acrylique noire et rouge. Ils lui ont demandé de réaliser ici une pièce plus proche des wildstyles qu'il réalisait durant les années 1990 que des lettrages calligraphiques pour lesquels il était reconnu au début des années des années 2000.
Le lettrage d'Hoctez est réalisé à partir de lettres majuscules en italique inversé prenant comme base des barres transversales inclinées à 45°. Hoctez a brouillé la lisibilité de son lettrage avec de nombreux ajouts en pleins et déliés, se servant parfois des motifs que Lek avait tracés avant lui.
L'intérieur est rempli à la bombe blanche et cerné à la bombe noire.
En arrière plan, Sowat a comblé le fond en inscrivant ses calligraphies à la bombe noire brillante de manière à ce qu'ils apparaissent sur le fond noir mat en fonction de l'éclairage, tandis que Lek a repassait (et parfois prolongeait) les contours du lettrage d'Hoctez avec un petit rouleau utilisé sur sa tranche, comme un marqueur. Son trait arrondi évoque l'usage d'un applicateur de cirage pour chaussures, un outil utilisé par les tagueurs notamment sur les surfaces lisses des rames de métro.