Les archives de l'art urbain


Les archives de l’art urbain sont protéiformes. Elles relèvent à la fois des domaines anthropologique, documentaire et artistique. Il s’agit de photographies, de vidéos, d’ephemera, de publications, de carnets de croquis, de portfolios, d’œuvres, d’outils mais également de tous types d’objets liés à cette culture.

L’immense majorité des archives de l’art urbain sont, à ce jour, disséminées chez les artistes - pour ceux qui ont pris la peine de documenter leur pratique et de conserver ces documents - ou chez quelques particuliers ayant pris l’initiative de collecter par leurs propres moyens des archives liées à cet univers.

Au-delà du témoignage des différentes pratiques que recouvre l'art urbain, ces documents constituent le socle d'une recherche universitaire nécessaire pour perpétuer et transmettre l'histoire de ce mouvement.

Dès lors, la patrimonialisation de ces archives est cruciale. Elle l'est d'autant plus que ces documents sont fragiles car conservés par des individualités dans des conditions de conservation précaires, hors de toute norme muséale.

Outre la sauvegarde et la conservation de ces archives en péril, l'objet principal du centre ARCANES consiste à rassembler une sélection de documents représentatifs des différentes pratiques que recouvre cet art afin d'en saisir les enjeux et son évolution sur le territoire national.

Depuis l'apparition de l'art urbain en France, une nomenclature propre à ce mouvement s'est progressivement établie et se distingue selon chaque domaine. Si le street art se décline par exemple en différentes catégories liées à la technique employée, le graffiti-writing se divise quant à lui en plusieurs disciplines définies par l'outil, l'esthétique ou le support.

La méthode d'indexation et de description archivistique adoptée par le centre ARCANES est inspirée des normes européennes utilisées par les institutions publiques. Elle a été adaptée aux spécificités des différents courants de l'art urbain par Nicolas Gzeley.

Dans un souci de représentativité plurielle plus qu'exhaustive, la politique de récolte d'archives du centre ARCANES est le fruit d'une catégorisation temporelle, géographique et artistique. Elle est définie par le comité scientifique et artistique du centre ARCANES qui statue régulièrement sur les sujets d'étude et les acquisitions à entreprendre.