Analyse(s) :
Ce mur fut considéré par les artistes comme un cahier de brouillon où chacun est intervenu selon l'inspiration du moment. Lek a d'abord peint le mur à la peinture acrylique noire, préservant le béton brut sur certaines parties où le plâtre s'était effrité.
Dran a tracé quelques personnages à la craie, intégrant les parties en béton brut ou les trous présents dans le mur à ses compositions.
Arnaud Liard a choisi d'intervenir dans une partie de béton brut, réalisant une peinture réaliste de la même façon qu'il le faisait sur toile dans son atelier. D'après une photographie prise dans une gare du RER parisien, il a tracé les lignes de son image à l'aide d'un rétroprojecteur et peint au pinceau et à la peinture acrylique un personnage descendant un escalier. Une image choisie en écho aux escaliers de secours du Palais de Tokyo où les artistes intervenaient alors.
Sirius a dessiné à la craie un squelette d'oiseau à la manière d'une étude anatomique.
Zoer a tracé à la craie une machine imaginaire à la manière d'un dessin technique, inscrivant en dessous "INFINITE DENSITIES" en lettres "bâtons". Ce dessin fut partiellement effacé au chiffon.
Rizote a fait passer à travers un trou dans le mur la main d'un mannequin qui s'empare d'une bombe haute pression utilisée par L'Outsider.
Lek a réalisé en bas du mur une forme géométrique au scotch noir.
Note(s) :
À partir de l'ouverture au public du Lasco Project, de nombreux graffitis réalisés spontanément par divers visiteurs sont venus s'ajouter à ceux des artistes invités. Roti viendra par la suite investir ce mur.