Terrain vague de Breguet-Sabin, 75011 Paris.

Description :

Le terrain vague de Breguet-Sabin doit son nom à la station de métro de la ligne 5 qui dessert le quartier. Il est aussi appelé le "terrain de Saint-Sabin". Cet ancien parking à ciel ouvert devient une friche au tout début des années 1990.
Il se situe au 22 rue Saint-Sabin dans le XIe arrondissement de Paris, à quelques centaines de mètres de la Bastille. Très fréquenté par les banlieusards le week-end, le quartier est alors en pleine réhabilitation. Des appartements y brûlent régulièrement, laissant place un ou deux ans plus tard à des hôtels ou des restaurants. Cette mutation urbaine offre régulièrement de nouveaux spots aux writers.
Depuis le boulevard Richard-Lenoir, on peut apercevoir une palissade en taule verte et grise qui l’isole de la rue. Cette palissade forme, avec les trois murs aveugles du terrain, un grand rectangle avec peu de vis-à-vis. La palissade est souvent ouverte. Quelques SDF qui dorment ici sous des cartons ou les writers de passage y veillent en la pliant régulièrement.
Les premières fresques apparaissent entre la fin de l'année 1991 et le début de l'année 1992. Les deux murs perpendiculaires à la rue se font face et offrent une surface lisse. Le mur du fond est moins praticable. Sur le grand mur à gauche (mur 1), la première pièce connue est réalisée par Popay, avant de laisser place à la fresque “Monté Cristo”. Elle est réalisée par Rudy Bass, Popay, Stone, Alex, Kongo, Psy, Steph, Mist et Juan. En face (mur 2), la première couche connue est réalisée par Caro, aidée de Psy, qui réalisent un “Ksio'P”.
Le fourmillement de peintures, de tags et autres throw ups dure pendant près d’une année, débordant sur les façades moins praticables du terrain vague et dans la rue. Des membres des 156, P2B, MAC, COP, CP5, UK et TW (entre autres) viennent s’y exercer. Les pièces de Mode2 et Echo en septembre sur le mur de droite (mur 2) donnent un attrait supplémentaire à ce terrain.
C’est alors un lieu de passage très fréquenté. On y croise aussi, souvent en groupe et en journée, les TEH, THC, TRC, TKE, EPC, CMP, PCP et 3DT (sur la fin). Au début de l'année 1993, les engins de chantier reprennent possession des lieux pour y aménager à nouveau un parking, couvert cette fois.
Source : Gautier Bischoff