Depuis ses 14 ans, Patrice Poch gravite dans l’univers punk-rock. Culture « do it yourself » et appropriation de la rue, il s'intéresse très vite au pochoir et réalise ses premiers « bombages » dès 1988.
À la fin des années 80, il découvre le mouvement hip hop et le graffiti-writing. Autodidacte, il s’investit dans cette nouvelle pratique et multiplie les peintures sur les murs et les trains franciliens. À cette époque, l’Europe est alors le terrain de jeu d’une « internationale » du graffiti. Il voyage, se confronte à d’autres cultures et d’autres artistes.
Dès 1998, il opte pour un travail plus minimaliste. Il privilégie d’autres médiums et développe un travail autour du logotype, de collages in situ, de pochoirs et d'affiches. Limité par le format de l’affiche, il prend le parti, au début des années 2000, d’une représentation de personnages à taille réelle peints à l'acrylique sur papier, ouvrant un dialogue et une
interaction avec le spectateur. Anachroniques, les figures qu’il représente sont les acteurs d’une scène punk des deux premières générations (1976-1986). Fidèle aux codes iconographiques chers à ses jeunes années, il idéalise les instantanés d’une époque révolue.
En 2010, il monte le label Poch Records, qui complète ses recherches sur la
scène punk rock. Deux livres viendront compléter ce travail : Bloody Belgium et Marquis de Sade 1977-2017. En parallèle, il continue la pratique du graffiti-writing.
En 2013, il fonde avec Mathias Brez le festival d'art urbain Teenage Kicks à Rennes. Il travaille ces dernières années sur l'histoire du graffiti en France en tant que commissaire d'exposition et membre du conseil scientifique du Centre Arcanes (centre national d'archives numériques de l'art urbain).